Après la mise en service, en septembre 2022, du premier parc éolien en mer de France au large de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, c’est le parc éolien de Saint-Brieuc qui s’apprête à entrer en phase d’exploitation dans les Côtes d’Armor. A travers un AMI lancé avec le Pôle Mer Bretagne Atlantique, Ailes Marines, son opérateur, fait appel, aux acteurs de la filière EMR en Bretagne et dans les Pays de la Loire pour faire émerger des solutions innovantes répondant aux enjeux environnementaux et opérationnels des parcs éoliens offshore. L’occasion pour les acteurs ligériens de faire valoir leur expertise en la matière.
9 % de la consommation électrique bretonne
D’une puissance de 496 Mégawatts, le parc éolien en mer au large de la baie de Saint-Brieuc est développé par Ailes Marines, société détenue à 100 % par l’énergéticien IBERDROLA. La production d’énergie attendue de ses 62 éoliennes s’élèvera à 1 850 Gigawatt heure, soit l’équivalent de la consommation électrique de 850 000 habitants, chauffage compris. A terme, il est prévu que le parc fournisse 9 % de la consommation électrique de la Bretagne. Les travaux d’installation ont commencé au premier semestre 2021 pour une mise en service progressive à partir de fin 2023.
Appel à l’innovation
L’intégration des parcs éoliens dans l’écosystème marin est un enjeu majeur. Pour répondre aux enjeux environnementaux et opérationnels des parcs éoliens offshore, Ailes Marines lance, en collaboration avec le Pôle Mer Bretagne Atlantique, un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) dont l’objectif est de mobiliser les acteurs de la filière EMR en Bretagne et dans les Pays de la Loire autour de la recherche de solutions innovantes. L’AMI Ailes Marines comporte ainsi deux volets portant respectivement sur :
- La collecte et le traitement des objets dérivants en mer.
Les travaux menés ces trois dernières années ont mis en évidence la présence de macro-déchets dérivants qui potentiellement peuvent se fixer sur les structures marines de l’opérateur.
Afin de faciliter le travail en phases de construction et d’opération et maintenance du parc éolien de Saint-Brieuc, les solutions recherchées visent, d’une part, à minimiser les impacts de ces déchets marins flottants sur les équipements, les outils (navires…) et l’environnement marin ; d’autre part, à faciliter leur collecte et leur traitement.
Des équipements permettant la récolte, le stockage et le transport à terre des déchets dérivants ou entremêlés à des structures fixes au sein du parc éolien ; des systèmes de géolocalisation et de prévention de dérive des macro-déchets peuvent, par exemple, répondre à cette problématique.
- L’optimisation du suivi environnemental grâce à l’innovation technologique
IBERDROLA, qui a été parmi les premiers à se lancer dans les suivis de l’avifaune et des mammifères marins par avion et captures d’images HD, souhaite accompagner des entreprises innovantes dans le domaine du suivi environnemental et des mesures ERC (Eviter, Réduire, Compenser). Les solutions innovantes permettant d’optimiser le monitoring de la biodiversité et de réduire les interventions et campagnes en mer, pourront ainsi faire appel à des technologies de reconnaissance automatique des espèces, de suivi continu ou encore d’information en temps réel.
Les Pays de la Loire, une région pionnière dans le secteur des EMR
Avec un parc éolien offshore en fonctionnement à Saint-Nazaire depuis 2022, le premier en France et un second parc en construction au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, la région des Pays de la Loire a pris une longueur d’avance dans le secteur des EMR en France. Totalisant 30 % des emplois de la filière au niveau national en 2022 (1er rang français), elle peut aujourd’hui capitaliser sur une expertise éprouvée et un écosystème robuste. Celui-ci comprend, notamment, des acteurs industriels de référence (Chantiers de l’Atlantique, GE Renewable Energy, Rollix Defontaine…), un réseau de plus de 100 entreprises industrielles intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’éolien offshore regroupées au sein du cluster Neopolia EMR, une recherche de pointe fédérée au sein de la communauté WEAMEC (West Atlantic Marine Energy Community) et des infrastructures, comme le site d’essai en mer SEM-REV, sans équivalent en France.
Ces atouts positionnent les industriels, entreprises innovantes et acteurs de la recherche en bonne place pour candidater à l’AMI Ailes Marine et monter en compétences à la faveur de ce nouveau parc.
